Commençons par faire des pâtes !
Et à la main je vous prie.
Pour la première fois.
Sans aucune technique bien-sûr.
Au secours ! Italiens, japonais mais vous êtes où ???
Etape 1 : les drêches humides tu sécheras, en farine tu les broieras
Ça donne environ 5 à 7h de séchage au four à température minimale et en mode chaleur tournante pour ne pas les cuire. Pour la mouture ou broyage maison, un blender puissant, un moulin à café et dernièrement un Thermomix empreinté ont pu fait l’affaire. L’idéal reste un moulin à farine car le rendu est encore trop fibreux. On fait dans la finesse malgré tout !
Etape 2 : les recettes tu multiplieras et moultes tests tu foireras
La brasserie New-Yorkaise Brooklyn Brewery, qui a d’ailleurs pas mal balayé les recettes à base de drêches et de bière sur son blog, propose une version de pâtes classiques avec œuf et farine de blé. Je choisis pour des raisons sanitaires notamment de ne pas utiliser d’œufs.
- Le test avec uniquement la farine de drêches est une jolie catastrophe !! C’est très fibreux et surtout ça NE TIENT PAS DU TOUT. La faute à un gluten peu présent voir absent ? L’histoire nous le dira. Et l’odeur est très étrange, on dirait que ça refermante !!
- Avec de la farine de blé, un semblant de pâte à pâtes se profile, mais le mélange optimal que je recherche doit être avec une légumineuse.
- Les pâtes type raviolis farcis étaient une défaite cuisante, j’ai même eu la naïveté de penser faire une copie des Ravioles de Royan, malheureuse !
La phase de R&D à base de lentilles et autres pois secs est en marche.
A ce stade on est sur de la grosse ramen, une large nouille plus proche d’une tagliatelle, sauf que ça a un goût végétal, avec des caractéristiques étranges qui font quand-même plaisir :
- un jolie couleur brune qui se prête bien à l’ajout de carottes et autres assaisonnement et légumes verts
- une odeur « herbée » intéressante qui tend paradoxalement vers celle de la pâte à modeler pour gosses #addictionsenfantines
- une texture un peu épaisse et farineuse mais qui a l’air de se manger avec un peu d’assaisonnement !
Etape 3 : aider tu te feras, et l’assaisonnement te sauveras
Un Chef cuisto s’est gentiment glissé dans la démarche, suite à cette fameuse rencontre en co-voiturage. D’une exigence gustative qu’on lui admire, Jonathan Faltas a lui aussi palpé-roulé la pâte et approuvé son potentiel culinaire avec un superbe bouillon de légumes improvisé. Merci 🙂
J’en profite ici pour faire un hommage à Paul Bocuse.